Pourtant critiquée par les guides de voyages (trop de touristes), Chichicastenango, si on sait la découvrir, est une ville plaisante.
Il est vrai que des hordes de touristes arrivent par cars entiers les jours de marché (le jeudi et le dimanche). Une grande partie de ce marché leur est consacrée, et ils peuvent y trouver tous leurs souvenirs de voyage, c'est à dire des objets réalisés spécialement pour eux. On critique, on critique... mais tous les bibelots destinés à nos copains en viennent.   : )

Nous avons découvert un Chichi plus authentique, notamment en nous rendant à Pascual Abaj (Pakal Abah), en visitant le cimetière, l'église Santo-Tomas, ou bien encore en assistant aux préparatifs du marché.

Pascual Abaj : lieu sacré des indiens du village, où ils perpétuent toujours leurs rites mayas ancestraux. Au pied d'une pierre qu'ils disent plus que millénaire, ils font régulièrement des prières, offrandes et sacrifices (volailles) pour solliciter ou remercier les esprits.

Nous avons pu assister à l'un de leurs rituels. Autour d'un petit feu était soigneusement disposée de la nourriture (brioches, oeufs, tomates) ; un homme (avec un blouson Harley Davidson, mais ça ne fait pas forcément partie du rite) lisait des incantations dans un livre tandis qu'une indienne, à qui semblait être consacrée la cérémonie, tournait autour du foyer... Curieuse impression que laisse ce site cérémoniel païen où chiens et poulets se partagent les restes des offrandes abandonnées.

Le cimetière : Les cimetières du Guatemala ne semblent pas avoir une connotation aussi triste que les nôtres. Les enfants viennent y jouer à cache-cache derrière les tombes tandis que les adultes viennent faire la sieste ou pique-niquer auprès de leurs proches disparus. On y trouve des tombes de toute les couleurs, les plus riches semblant être celles recouvertes de carreaux (genre salle de bain).

L'église Santo Tomas : Cette église, qui date de 1540, semble plus être le lieu de rituels mayas que chrétiens. Agitant leurs encensoirs sur le parvis de l'église, les prêtres récitent des mots magiques en l'honneur de leurs ancêtres.

   Lorsque l'on parle de religion au Guatemala, on évoque d'abord une fusion entre les pratiques catholiques venues d'Espagne et les rites mayas. Santo Tomas illustre ce phénomène et les fidèles venant prier le dieu des chrétiens en profitent pour faire des offrandes aux esprits de toutes sortes.

Le curé, qui a tenté d'interdire ces rites, n'a gardé sa place que grâce au dispensaire dont il s'occupe.

Les préparatifs du marché : Nous avons trouvé les préparatifs du marché tout aussi intéressants que le marché lui-même.

Les indiens arrivent, la veille, des villages alentours avec leur famille entière et toutes sortes de marchandises à vendre. Ils procèdent alors à l'assemblage des abris (souvent des tentes), constitués de matériaux sommaires. Les marchands de fruits et légumes préparent leurs étalages, en disposant leurs produits de façon à rendre l'ensemble agréable à l'oeil. Et c'est réussi. Les indiens mangent et dorment sur place, c'est-à-dire dehors.
Le jour du marché, il est facile de se retrouver seul avec les indiens, il suffit d'éviter les stands de souvenirs pour leur préférer les zones bric-à-brac et alimentation. Les étalages de fruits et légumes rivalisent de couleur avec les costumes traditionnels.
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