Ancienne capitale du royaume du million d'éléphants (Lane-Xang) qui correspond au Laos actuel, Luang-Phrabang a gardé les traces de son passé glorieux, artistique et culturel.
     La ville elle-même est un immense musée. Son importance historique n'en fait pourtant pas une ville très peuplée - elle compte environ 30000 habitants - et l'afflux touristique n'a pas altéré l'extrême gentillesse des habitants. Luang-Phrabang possède un marché très sympathique. Je (NoNo) m'y rendais tous les matins pour acheter mon sandwich au pâté (déjeuner populaire) et du pain français (de la baguette !!!). C'est un bon endroit pour faire des photos. Le touriste discret sait vite se faire oublier des gens affairés à leurs emplettes. Demander l'autorisation est cependant plus pratique pour réaliser de véritables portraits.
Ici aussi, les vendeuses de viande passent leur temps à éloigner les mouches avec des sacs plastiques accrochés à l'extrémité d'un manche. Tout un programme... Pas de doute, le touriste qui déguste son sandwich dans une telle ambiance fait l'admiration (et déclenche les moqueries...) de tout ce petit monde.
     Luang-Phrabang est un centre religieux de grande importance, les vats se comptent par dizaines. Le plus important est le Vat Xieng-Thong. On voit sur cette photo une représentation de "l'arbre de l'éveil" devant lequel Bouddha a trouvé la voie. Composé de plusieurs bâtiments, ce temple abrite un immense char en bois sur lequel reposeraient les cendres de Bouddha lui-même. De nombreux autres temples se visitent en parcourant la ville. Le Vat Maï est très bien conservé extérieurement ; le mont Phu-Si, quant à lui, offre un panorama exceptionnel avec vue sur la ville, le Mékong et la rivière Nam-Khane. D'autres temples plus anonymes sauront vous accueillir dans une hospitalité aussi simple que sincère et les bonzes n'hésiteront pas à engager la conversation. Le matin, entre 6h et 6h15, avant le lever du soleil, les bonzes reçoivent l'aumône des citoyens. C'est une scène assez particulière ; chef de pagode en tête, les bonzes défilent dans la plus grande rue de la ville, devant des fidèles qui les attendent pour l'occasion.
Au Laos, c'est le peuple qui nourrit les bonzes. Une fois les gamelles remplies, ils se retirent dans leurs quartiers ; ils ne feront qu'un repas unique, vers 11h. Lors de tout office ou aumône, les civils se parent d'un foulard qu'ils mettent sur l'épaule. Il s'agit du même foulard que l'on peut voir sur les représentations de Bouddha.

En ce qui concerne la nourriture, nous avons particulièrement apprécié celle proposée par les petits stands qui s'installent quotidiennement non loin de la poste, le soir venu.


Les abords de la ville sont tout aussi plaisants et des excursions sont proposées par les différents rabatteurs des agences ou même par des particuliers trouvant là un bon moyen de gagner un peu d'argent. Il ne faut pas hésiter à négocier ferme pour payer un prix raisonnable. Il est impossible de payer le même prix que les Lao, cependant il ne faut pas non plus qu'on nous prenne pour des milliardaires... Il faut savoir négocier mais aussi savoir respecter son interlocuteur, le respect mutuel sera très apprécié lors des différents contacts.

 

Les grottes de Pakou :

   Carte postale fétiche du Laos, cet endroit nous a cependant un peu déçu. Certes, les grottes sont loin d'être moches mais elles ne méritent peut-être pas l'éloge qui en est faite dans les bouquins. Située à une vingtaine de kilomètres de Luang-Phrabang, le site n'est accessible que par bateau. C'est l'occasion de tester les " speed-boat " (barques en bois équipées d'un moteur surpuissant). Ils foncent à environ 80km/h et procurent de bonnes sensations. Un long parcours peut cependant être pénible a cause du manque de place, du bruit assourdissant et des vibrations incessantes que doivent supporter nos petits organismes fragiles.

Les grottes (il y en a deux) abritent des milliers de statues de Bouddha. Dans différentes postures, de différentes tailles, les statues installées ici doivent représenter un bon échantillon des statues représentant ce guide spirituel. Notre préférée est la grotte supérieure à laquelle on accède en empruntant des escaliers qui se faufilent dans la jungle. Plus sombre que la précédente, elle n'en est que plus mystérieuse. Les statues se découvrent à la lampe de poche et le moindre recoin abrite un petit quelque chose. Inutile de dire que ce lieu est encore vénéré et qu'il faut savoir rester discret.

Des touristes, rencontrés sur place, nous ont dit que les grottes de Vang-Vieng à 80 km de Vientiane étaient beaucoup plus impressionnantes que celles-ci.

 

Villages Hmongs et chute de Kouang-Si (location de tuk-tuk à la journée) :
     Pourtant peu prisés des guides de voyage, Khouang-Si et son immense chute d'eau valent le coup d'oeil. En été, pendant la saison des pluies, la cascade ne manque pas d'eau et prend une dimension impressionnante. Il suffit de voir la minuscule Nathou au pied des chutes, posant là pour la postérité dans un brouillard "rafraîchissant". Les environs sont bien aménagés, bancs et pelouses sont impeccables pour le pique-nique. On peut même acheter de la nourriture sur place. Pour les plus enragés, un petit tour au sommet des chutes s'impose.
     Après avoir gravi tant bien que mal les sentiers glissants se faufilant à travers la jungle, la récompense n'en est que plus appréciée. La forêt, les pieds dans l'eau, offre un spectacle hors du commun. C'est une bonne représentation du paradis terrestre... Il est même possible de s'y baigner en faisant toutefois attention aux diverses bestioles qu'on pourrait y rencontrer (serpents, fourmis, et autres espèces du genre).
     Sur le chemin du retour, nous avons croisé un cornac et son éléphant, en plein travail. Dans les endroits escarpés, cet animal est le seul moyen pour transporter le bois, qu'il tire à l'aide de chaînes. Rien à voir avec les éléphants de "démonstration" qu'on peut rencontrer en Thaïlande. Allez, plus que 999 999 pachydermes à trouver...
     Des villages Hmongs (on dit "mongue") bordent la piste entre Luang-Phrabang et Kouang-Si. Un petit arrêt s'impose. Comme on peut le constater sur la photo ci-contre, les enfants semblent avoir un front proéminent. Nous ne savons pas s'il s'agit d'une dégénérescence génétique, d'une maladie, ou tout simplement d'une caractéristique de leur communauté. Moins évident, ce phénomène s'observe également chez les adultes.
XIENG-KHOUANG (retour)
LE HAUT-MÉKONG (suite)
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