On est ici dans le fameux " triangle d'or ", lieu de transit des productions d'opium voisines. Cette région, qui n'était accessible dans les années 70 qu'aux voyageurs téméraires, n'est plus l'endroit privilégié pour se la jouer "aventurier".

Chiang-Mai constitue la base de départ idéale pour des virées dans les montagnes avoisinantes, à la rencontre de minorités ethniques. Nous ne reviendrons pas sur le problème des "Long-Neck", évoqué précédemment (voir "impressions perso"). Curieusement, la tribu la plus importante de Chiang-Mai se trouve être celle des "Long-Legs-à-face-blanche-et-au-portefeuille-bien-garni"... Chiang-Maï est une très grande ville et pour ceux qui préfèrent le calme, il vaut mieux reculer son camp de base dans la campagne environnante. En ce qui nous concerne, nous avons élu domicile à Paï sur la route de Mae-Hong-Son.

Qu'on se trouve à Paï, Soppong ou Mae-Hong-Son, il ne faut pas s'attendre à être le seul touriste du coin. Il est évident que le tourisme fait vivre un bon pourcentage de la population. Le nombre de "phalang" (étrangers) est tellement important en Thaïlande qu'il est très difficile de se retrouver seul quelque part.

Il faut cependant reconnaître que nous n'avons pas été déçus par les environs de Paï. La campagne est facilement accessible en moto (ou même en Honda Dream), en empruntant des pistes traversant champs et rizières. Il est alors agréable de se retrouver seul au monde, à la recherche des fameux villages de montagnes.

     Par contre, un grand mystère règne sur les villages de minorités avoisinant Paï. Nous avons parcouru des dizaines de kilomètres, franchi des cols, roulé et roulé [cols roulé :)]...

Nous avons trouvé des villages, certes, mais qui ne différaient en rien des villages habituels. Leurs habitants portaient jeans et tee-shirts ; s'ils faisaient partie d'une minorité montagnarde, ils le cachaient bien. Quoi qu'il en soit, la politique du gouvernement vise à l'intégration, et ces gens perdront de plus en plus leurs racines. Enfin, cela n'en diminue pas la beauté des paysages et rien ne saura être plus beau qu'une petite construction sur pilotis au milieu d'une rizière (photo). Comme nous l'avons déjà dit, nous n'avons pas pu voir beaucoup de costumes traditionnels par nous-mêmes. Nous vous proposons tout de même un petit descriptif des costumes de ces communautés, réalisées à partir des photos d'agences de voyage de Chiang-Mai :