Après le Peten, voici un autre grand moment du voyage. Parvenir au village de Copan-Ruinas n'est pas non plus de tout repos.
A partir du village de Chiquimula, le bitume cède la place à la piste. Il reste alors deux bonnes heures de trajet mouvementé entre les collines frontalières. Les indiens rentrent du marché de Chiquimula avec leurs invendus et leurs emplettes. Le bus est alors optimisé au maximum : 3 à 4 personnes pour 2 places, ce qui fait environ 7 personnes par rangée. N'oublions pas non plus les personnes qui sont debout. A l'arrivée à El-Florido, hameau frontalier, le bus compte nettement moins de passagers ; il ne reste plus que 3 ou 4 touristes et une petite dizaine d'autochtones. Il faut faire attention de ne pas se faire rouler par les douaniers qui appliquent la célèbre formule 1 quetzal (monnaie du Guatemala) = 1 lempira (monnaie du Honduras), ce qui n'est pas forcément vrai (en 1996, un quetzal valait deux lempiras).

Une fois le no man's land traversé (à pied), il faut trouver un véhicule pour se rendre au village de Copan, situé à 12km. Si le tombereau qui sert habituellement de bus n'est pas au rendez-vous, il faudra passer par les services d'un particulier qui transporte les voyageurs dans son pick-up (mode de transport très développé). Prendre l'air les cheveux au vent est très agréable, par contre la note est salée. Il faut négocier ferme le tarif avant la course.


Le village de Copan-Ruinas est vraiment sympathique. Tous les habitants bénéficient des retombées du tourisme, ce qui crée dans le village une certaine douceur de vivre.
Les enfants jouent continuellement sur la place du village, qui est également le lieu de rencontre des adultes. Il est agréable de trainer des heures sur cette place, à regarder tout ce petit monde. C'est cool, tranquille, paisible.

 

Ici on voit des cow-boys partout ; celui-ci venait passer une partie de son dimanche après-midi sur la place centrale.

Comme son nom l'indique, il y a des ruines à Copan-Ruinas.
Un site maya bien sûr !

Le site est beaucoup moins important que celui de Tikal. Et puis la jungle du Peten est bien loin. Cependant, on peut admirer à Copan des sculptures beaucoup mieux conservées qu'à Tikal. Ainsi, on peut voir sur le site même des encensoirs, des statues, de nombreuses stèles sur lesquelles sont visibles des inscriptions. On ne manquera pas non plus d'observer la finesse de l'escalier hiéroglyphique (et oui, les Mayas savaient écrire). Les stèles de la grande place représentent les seigneurs Jaguar Fumée et 18 Lapins (aux alentours de l'an 800). Mais noublions pas pour autant les autres dignitaires que sont Grand Seigneur Soleil ara Quetzal (Mah Kina Yax Kuk Mo), Cu Ix, Jaguar Nénuphar, ButzChan, Singe Fumée, Coquillage Fumée et Soleil Levant.  :)

 

ci-contre : 18 lapins (c'est son p'tit nom)
Ce qui fascine à Copan, c'est la bonne conservation des édifices.
 Ainsi le terrain du jeu de balle (juego de pelota) est très bien conservé. Il est d'ailleurs, de par sa taille, le 2ème plus grand terrain d'Amérique Centrale, après celui de Chichen Itza (Yucatan - Mexique).
Le jeu semblait consister à maintenir la balle en vol.

Cette balle était en résine de chiclé, arbre à caoutchouc dont on fait aussi les chewing-gums. En fait, on ne connaît pas véritablement les règles du jeu. On pourrait toutefois penser à un jeu situé entre le basket et le volley, mais sans les mains. Effectivement, les joueurs ne devaient utiliser que les épaules, les hanches, les cuisses et les genoux pour frapper la balle. Les équipes étaient composées de 2 à 12 joueurs chacune. Le jeu pouvait revêtir un caractère sacré. Ainsi, selon les règles, les joueurs de l'équipe perdante ou de l'équipe gagnante pouvaient être décapités (à l'époque, la décapitation pouvait être un honneur !).

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