La distance n'est pas excessive (300km) mais le trajet peut représenter quelques heures, que dis-je, quelques jours de voyage... Le pick-up s'attrape en face du marché de Muang-Sing, et vous conduit d’abord à Luang-Namtha.
La durée du voyage Muang-Sing / Luang–Namtha est théoriquement de 2 heures sans compter l'attente (traditionnelle et interminable) qui précède le départ. De Luang-Namtha, il est possible de poursuivre le voyage en avion (Vientiane), en bateau (Houayxai-Bokéo) ou encore en bus (Oudomxay). Il est possible en saison sèche de rallier directement Namtha à Houayxai en camion, mais l'affaire reste bien hypothétique en pleine mousson. En ce qui nous concerne, nous avons choisi Oudomxay... Là encore et comme toujours, le bus se prend en face du marché. Le trajet dure environ 5 heures si tout va bien ; les paysages sont magnifiques. Les collines s'enchaînent les unes après les autres. La moindre parcelle à peu près plate sert à la culture du riz. Les villages, très espacés, sont généralement surplombés par des collines couvertes de jungle. Les chasseurs en quête de gibier, fusil en bandoulière, marchent le long de la piste traversant cette jungle. Sur la piste, les passagers potentiels peuvent attendre le bus pendant des heures avant que celui-ci ne passe. Ici, les horaires sont très flexibles.
Attendre le pick-up...
Après avoir passé des heures à être secoués dans tous les sens, le grand chédi blanc d'Oudomxay est enfin en vue. Oudomxay est encore une toute petite ville "far-est", et on est maintenant convaincus que le Laos est vraiment le pays le moins peuplé de toute l'Asie du sud-est. Le repos, pourtant mérité, est de courte durée, l'absence de pick-up le lendemain nous fait repartir presque sur-le-champ. Depuis Oudomxay, on peut se rendre dans les provinces de Phongsaly et de Luang-Phrabang. Notre objectif étant Pakbeng, nous allons obliquer "plein sud". Dix minutes de pose et nous sautons dans l'unique pick-up de la journée en direction de Pakbeng. La distance à parcourir étant relativement longue, le chauffeur nous signale que nous dormirons en route... Les paysages sont encore plus sauvages que les précédents. Le moindre village est l’occasion d’une halte de ramassage ou d’un petit ravitaillement, souvent simplement constitué par quelques concombres présentés sur de modestes étalages.

QUELQUE PART
VERS
MUANG-HOUN

Cinq heures de route plus tard, la nuit tombe mais l'objectif est atteint. Nous sommes alors à Muang-Houn (c'est tout juste signalé sur la carte). Le pick-up nous pose devant l'unique guesthouse pour passer nous reprendre au petit matin. Le logement est d'un confort des plus rudimentaires notamment au niveau de la literie et des toilettes (pas de douche, juste un pot et une réserve d'eau), mais les gens sont très gentils et c'est çà l'essentiel... De toute façon, dans l’état où on est après toutes ces heures de route, le confort nous importe peu...
     Il y avait au moins 20 personnes autour de la télé, regardant un soap de la télévision thaï. Nous sommes allés nous chercher de quoi manger, et avons joué avec quelques gamins un peu plus téméraires que les autres.
Un homme vint à notre rencontre, il parlait relativement bien anglais. C'était "l'attaché culturel" de Muang-Houn ; avec le recul, çà fait un peu rigoler. Ce type était hyper charmant et nous avons bien discuté. Pour donner une petite idée du niveau de vie, cet homme nous a dit que son salaire mensuel atteignait péniblement les 10 dollars ! (et aussi que ce maigre salaire l’empêchait de trouver une épouse...)
Au petit matin, après un rapide tour de marché (ou l'on a été dévisagé de la tête aux pieds), nous repartons pour Pakbeng. Le trajet est encore très long, avec de nombreux arrêts. Les passagers et leurs sacs s'entassent dans le pick-up. Les négociations sur le prix de la course peuvent être très longues... C'est qu'ici, on n'est pas pressé. Après avoir traversé quelques villages Hmong, enfin nous atteignons le Mékong ; la ville portuaire s'appelle Pakbeng. Nous la connaissons pour y être passé l'année précédente. La suite fut nettement moins éprouvante puisque nous avions rejoint une terre connue. Elle se décomposa de la sorte : bateau jusqu'à Houayxai, passage en Thaïlande, bus jusqu'à Chiang-Mai, et enfin train jusqu'à Bangkok. Si vous désirez avoir des renseignements sur ces villes, nous vous suggérons de consulter le trip'97.
Dans un resto de Pakbeng
MUANG-SING (retour)
AYUTTHAYA (suite)
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