Capitale du pays, plaque tournante de toute l'Asie du sud-est, cette ville est gigantesque. A l'image du reste du pays, on ne se sent pas menacé et l'on peut s'y promener sans craindre grand chose.
     Le principal danger est la circulation automobile sur les grandes artères où traverser la chaussée sans encombre relève de l'exploit. Les policiers (en faction aux feux tricolores) nous ont semblé être là uniquement pour faire respecter la signalisation et limiter ainsi l'anarchie totale.
La réputation de Bangkok, au niveau pollution, n'est plus à faire. Il semblerait, en comparaison, que l'air de Paris soit aussi pur que celui des Alpes. Beaucoup de visites sont possibles. Nous avons visité le Wat Pho, le Wat Arun, le Wat Sakhet, nous nous sommes baladés dans le quartier routard, dans les ruelles de China-Town et bien sur à Patpong.

 LES TRANSPORTS A BANGKOK...

Se déplacer à Bangkok n'est pas une mince affaire, et on est dans l'ambiance dès l'arrivée à l'aéroport. Le train est un bon moyen pour rejoindre la ville depuis l'aéroport. Pour 5 petits bahts, il vous dépose au centre ville (à la gare, forcément), pas de tarifs bidons, pas de bouchons, et une fréquence relativement correcte.
   En cas d'urgence (si on est pressé), il est pratique d'utiliser les motos-taxi et les tuk-tuk. Ils roulent comme des tarés et vous emmènent où bon vous semble à vitesse grand V. Cependant, il ne faut pas en abuser, d'une part c'est quand même dangereux, et d'autre part le budget prend vite une claque.

 

Si vous avez du temps, marchez à pied (la pollution reste la même de toute façon).
tuk-tuk...
Ca permet d'appréhender un peu plus la ville. Pour relier deux quartiers éloignés, empruntez les " bateaux bus " qui naviguent sur le Chao-Praya. C'est rapide et pas cher.
Par contre, la montée et la descente de l'embarcation peuvent se transformer en exploit sportif... Il faut sauter de l'embarcadère (flottant) sur le bateau qui s'immobilise comme il peut, en faisant ronfler un max le moteur. Il faut frayer son chemin au milieu d'un flot d'individus pressés qui se protègent du mieux qu'ils peuvent des éclaboussures et des gaz d'échappements du bateau...

LES VISITES...

Wat Pho :

C'est un très joli temple, bien plus accessible et bien moins visité que le palais présidentiel. On y trouve une immense galerie où est exposée une quantité impressionnante de statues de Bouddha. On le voit ici dans toutes les postures (Bouddha implorant la pluie, Bouddha protecteur, Bouddha attendant l'offrande...).

Cette galerie n'est pas le seul attrait du plus grand temple de Bangkok. Le Wat Pho abrite également un magnifique "Bouddha couché" aux dimensions impressionnantes (45 m de long, 15 m de haut) et entièrement recouvert d'or fin. La plante des pieds du Bouddha est incrustée de nacre ; le travail est d'une extrême finesse.
Au premier plan (à droite) : 4 orteils du Bouddha...

Dans cet édifice (le Wat Pho est un ensemble de temples réunis dans une même enceinte) où le Bouddha doit se sentir quand même un peu à l'étroit, sont exposées d'autres statues plus modestes, elles aussi recouvertes de feuilles d'or. Ces statues représentent Bouddha ; les fidèles viennent encore s'y recueillir et faire des offrandes.

On trouve, dans l'enceinte du temple, une école de massage traditionnel dont la réputation veut qu'elle soit la meilleure du pays. Il est possible de faire le " cobaye " et de bénéficier du talent des élèves pour s'offrir une bonne séance de relaxation (en tout bien tout honneur) à tarif réduit. Mais pour cela, il faut s'armer de patience, car les candidats sont nombreux dès le matin. Nous avons préféré nous faire masser à Paï, près de Chiang-Mai ; là bas au moins, y'avait personne...

Wat Arun (temple de l'aube) :
Ce temple, composé d'une étonnante mosaïque de porcelaine, semble peu fréquenté par les touristes (tant mieux !). Situé en face du quartier chinois, de l'autre côté du Chao-Praya, il offre une vue magnifique sur le fleuve et son trafic. La vue, dont on bénéficie au sommet du prang principal (86 m), s'apprécie d'autant plus que l'on ne monte pas là-haut sans peine. Les sujets atteints de vertige devront se contenter du 1er étage...
      :)

 

Wat Sakhet (temple de la montagne d'or) :
Ce temple, construit sur une colline qui est loin d'être en or, est le point culminant de la ville. Son ascension n'est pas difficile et le modeste effort fourni est bien vite récompensé. Où que l'on se place sur le toit (en terrasse), on peut voir la ville fuir jusqu'à l'horizon... Le panorama permet d'apprécier la diversité architecturale de Bangkok ; on y voit des temples décorés à outrance côtoyer des quartiers anciens aux maisons rafistolées, ou des constructions modernes démesurées et sans originalité. Le fleuve, quelques klongs (petits canaux), traversent le tout.. C'est çà Bangkok !
En parlant de maisons rafistolées, curieuses sont ces habitations aux toits plats sur lesquels on est venu rajouter une nouvelle maison (plus petite, mais avec terrasse). A notre avis, le manque de place doit certainement y être pour quelque chose...
Quartier routard (Soï Khao-Sand) :

A pied, Khao-Sand Road n'est pas très loin du Wat Sakhet. Nous avons trouvé l'endroit sympathique, bondé de touristes (mais pas ceux avec les chaussettes relevées jusqu'au genoux et l'appareil photo autour du cou). La rue est des plus animées, avec cafés-restos, agences de voyage, guesthouses et magasins de souvenirs. Les cafés attirent les clients en diffusant des films (films récents, piratés) sur de grosses télés. C'est au café qui aura la plus grosse et la plus assourdissante...

Internautes, à vos postes ! Il existe un "E-mail café" en plein milieu de la rue, on ne peut pas le manquer. Pour l'instant, on ne navigue pas sur le Web, mais on peut sans problème envoyer un p'tit mot à ses copains restés au pays (20 bahts le mail, soit environ 5FF). Et en plus, çà marche ! ! !

Pour la nuitée, et contrairement aux conseils des différents guides, nous avons préféré dormir non loin de la gare (terminal nord) à la TT Guesthouse, dans un quartier bien plus calme que Khao-Sand road. De plus, et c'est pas négligeable, cette guesthouse se trouve à 3mn de Patpong en tuk-tuk...

Wat Traimitr :
Autant le temple en lui-même n’a rien de transcendant, autant son contenu vaut le coup d’œil. Le Wat Traimitr cache un véritable trésor : un bouddha en or massif, de 3 m de haut, pour un poids total de 5 tonnes… (ce qui nous fait, à 57000 FF le lingot, une valeur totale de 285 millions de FF ! – ou, si on préfère, 43 millions d’Euros et quelques piastres…).

 

Le musée national :
Bouddha (Wat Traimitr)
Le musée national de Bangkok est immense, beaucoup trop grand pour nous qui étions bien fatigués de notre périple passé... pour cette raison, nous n’avons pas su l’apprécier à sa juste valeur.
Le musée comprend une vingtaine de salles immenses, ce qui en fait un lieu d’exposition très complet.
Nous, nous avons surtout arpenté la première salle, car nous n’avions pas compris tout de suite qu’il y en avait d’autres... (la fatigue, toujours la fatigue ! ! !). Il faut dire que cette première salle est excentrée par rapport aux autres, d’où notre erreur. Chaque salle développe un thème (musique, textile, histoire...) et regroupe de belles pièces. A visiter avec une bonne paire de baskets...
China-Town :

Encore un endroit à ne pas manquer... Tout le monde court partout, et chacun s'affaire au travail. Le quartier chinois constitue à la fois une grosse usine (ça grouille de partout), un énorme silo à riz (beaucoup de grossistes), et le paradis des pièces détachées de voitures. Les petites ruelles sont remplies de tout et n'importe quoi. Ca pourrait faire penser à une poubelle géante, mais en fait, tout ce qu'on peut y trouver peut resservir un jour (moyennant un petit lifting, évidemment...).

Nous avons gambadé au cimetière des roulements à billes et engrenages ; ce sont des montagnes de pièces enchevêtrées les unes dans les autres qui attendent leur tour, dans un concert incessant de scies, de ponceuses et de marteaux. Le revêtement des rues environnantes est composé d'un savoureux mélange de cambouis, graisse et autres huiles de vidange.

 

Patpong (Prose 100% NoNo) :

A la célèbre phrase de notre ami Rickeu : "A Patpong, enlève tes thongs...", j'ajouterai sans condition celle-ci : "Et tu mets ton K-Way !" On est ici dans le haut lieu de la dépravation sexuelle. En comparaison, Pigalle c'est du "touche-pipi"...    : )

Chacun fait ce qu'il veut de son corps, mais alimenter le commerce contribue à le développer si tant est qu'il puisse encore se développer plus. Ici, salons de massage (pas traditionnels du tout), bars à GoGo-girls, bars à spectacles coquins, tout est fait pour faire saliver (et combler) le mâle aux hormones déroutées par de telles scènes alléchantes. Et c'est qu'elles sont bigrement attirantes ces jolies demoiselles aux yeux bridés, se trémoussant en maillot de bain pour les plus habillées. Et pourtant, la douceur de leur peau ne cache-t-elle souvent pas de terribles maladies ? On ne peut pas dire non plus que leur épanouissement soit immense, ce qu'elles trahissent en dansant sans véritable conviction. Elles sont souvent vendues de force par leurs familles, très pauvres, qui trouvent là le seul moyen de subsister.

Quoi qu'il en soit, si l'on craque devant de telles tentations, il vaut mieux être très bien protégé. Les spectacles sont partout ; y en a pour tous les goûts, et pas la peine de chercher, ils viennent à vous par le biais des rabatteurs qui vous poussent, dans la bonne humeur et dans la bonne direction, droit sur leur établissement, en vous expliquant pourquoi leur spectacle est le meilleur.

La technique consiste à vous coller la carte de l'établissement sous le nez avec tous les schémas explicatifs (genre de kamasoutra modèle réduit). "Hey, mister, special price for you, banana show, bamboo show, live-sex show. Come, you can see freely, if you don't like you don't pay ... blabla... bla... blabla..."
   Une fois à l'intérieur, il est de bonne guerre que le spectateur "innocent" soit acoquiné par quelques hotesses jusqu'à se qu'il n'en puisse plus et se décide enfin à franchir le pas...

Accessoirement, on peut aussi acheter des tee-shirts, des petits bijoux et autres souvenirs dans les rues piétonnes Patpong 1 et 2.

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